Historique
Rapide historique de Montgeron
Notre
commune,
postée
sur
un
éperon
du
plateau
de
Brie,
domine
les
vallées de l’Yerres et de la Seine.
MONTGERON
AVANT
MONTGERON
Peu
de
traces
des
temps
anciens
quelques
outils
du
Paléolithique
(vers
200.000
A.C.),
découverts
prés
du
CES
Pompidou
;
deux
mégalithes
(vers
2.000
A.C.
?)
:
dolmen
au
Nouzet,
menhir
à
la
Croix-au-Coq,
maintenant
disparus
;
un
site
occupé
de
manière
continue (de 800 A.C. à 300 P.C.) au Valdoly.
LES
ORIGINES
MÉDIÉVALES
La
première
mention
sur
Montgeron
est
de
1147
:
un
parchemin
de
l’abbaye
de
Saint-Maur
note
qu’elle
avait
une
vigne
au
«
Mons
Gisonis
»
(d’où
Montgeron).
Cette
«
motte
»
de
Montgeron
renvoie
peut-être
à
des
origines
militaires.
Rien
n’est
sûr.
Celles-
ci
seraient
plutôt
rurales
et
routières.
Le
chemin
de
Paris
à
Sens
gravit
notre
coteau
au
moins
dés
l’époque
romaine.
Il
fixe
au
bas
une
léproserie,
devenue
l’
ermitage
Saint-Barthélemy.
Et
en
haut,
en
1189,
l’église
paroissiale
Saint-Jacques,
face
au
château
(s’il
existait
déjà).
Trois
écarts
remontent
à
cette
époque
:
le
moulin
de
Senlis,
prés
d’un
ancien
gué,
le
hameau
de
Chalandray,
bientôt
doté
d’une
grosse
ferme,
«
la
maison
»
de
Concy.
LES
SEIGNEURS
Connus
à
partir
du
16
ème
siècle,
sont
le
plus
souvent
de
grands
commis
de
l’
Etat.
Après
les
Budé,
proches
du
célèbre
helléniste
Guillaume,
viennent
les
Brûlart.
L’un
d’eux
fût
chancelier
de
Henri
IV
et
de
Louis
XIII.
Sous
Louis
XIV
et
Louis
XV,
les
Carré
édifièrent
un
nouveau
château
à
la
Mansart
et
ouvrent
les
«
avenues
»
(La
Pelouse).
Leurs
successeurs,
dont
Boulainvilliers,
embellissent
le
domaine
seigneurial.
Datés
de
ce
moment,
la
Pelouse,
«
la
plus
belle
avenue
qui
se
puisse
voir
dans
les
environs
de
Paris
»
et
le
parc
du
château
(=
le
lycée)
sont
de
grands
espaces de nature au cœur de notre cité.
UN
VILLAGE
BRIARD
Il
épouse
le
tracé
du
«
chemin
de
Bourgogne
».
Avec
un
tissu
serré
:
maisons
jointives,
parfois
groupées
autour
d’une
cour
(
Lion
d’Or,
Grand
Cerf)
;
pénétré
de
quelques
ruelles.
Souvent
hautes
d’un
étage,
elles
abritent
commerçants,
artisans,
vignerons.
Lesquels
font
valoir
un
modeste
hectare
de
«
vignes
et
terres
».
Les
maisons
champêtres
des
Parisiens
de
la
bonne
société
(Le
Moustier,
Sainte
Thérèse,
Rottembourg),
s’isolent
derrière
leurs
murs
:
Montgeron
fait
partie
de
la
banlieue
aristocratique
de
Paris.
Par-delà
le
village,
le
terroir
associe
les
prés
de
la
vallée
de
l’Yerres,
les
terres
de
culture
de
«
la
Plaine
»,
les
rangs
de
vigne
des
coteaux
(Bare,
le
Nouzet).
La
vie
rurale
est
perturbée
par
les
chasses
royales,
la
prolifération
du
gibier
;
pour
les
plaisirs
des
Princes,
la
forêt
de
Sénart a été quadrillée d’avenues et de fossés.
LES
ÉPREUVES
N’ONT
PAS
MANQUÉ
Montgeron
est
proche
de
Paris,
un
enjeu
convoité,
notamment
lors
de
la
Fronde.
En
1652,
les
Princes
factieux
et
leurs
auxiliaires
étrangers
disputent
Villeneuve
aux
troupes
royales
de
Turenne
qui
y
sont
enfermées.
Ils
n’ont
pas
épargné
Montgeron.
L’épisode
révolutionnaire
fut
animé.
Des
clivages
se
marquèrent
entre
les
tenants
de
la
tradition,
rangés
derrière
le
vieux
curé
et
les
«
patriotes
».
Et
l’ancien
vicaire
pousse
fort
avant
l’effort
de
déchristianisation.
Rivalités
et
brutalité
en
découragent
plus
d’un.
Toutefois,
la
Révolution
a
changé
la
condition
personnelle
des
Montgeronnais,
écarté
le
fléau
des
chasses,
effectué
un
notable
transfert
des
biens
en
faveur
de
la
bourgeoisie,
suscité
une vie politique locale.
UN
BOURG
DU
SIÈCLE
DERNIER
Si
les
châtelains
ne
sont
plus
les
seigneurs,
ils
gardent
assez
d’ascendant
pour
en
contrôler
la
mairie.
La
circulation
routière
s’amplifie
:
cabarets,
auberges,
hôtelleries
l’animent.
C’est
dans
l’une
d’elle
que
se
prépare,
en
1796,
l’attaque
du
Courrier
de
Lyon.
Montgeron
s’étire,
devient
un
«
bourg-rue
».
Le
général
de
Rottembourg,
retiré
dans
le
domaine
qui
porte
toujours
son
nom,
ayant
offert
à
la
commune
le
terrain,
le
centre
religieux
et
civique
est
déplacé
(vers
1860).
La
fonction
agricole
se
rétracte
;
la
vigne
décline
;
survivent
quelques
grosses
exploitations.
Par
contre,
le
rôle
de
résidence
se
confirme
;
c’est
le
temps
de
la
villégiature
pour
la
bonne
bourgeoisie
et
pour
les
artistes
(Carolus
Duran,
Paul
Flandrin,
et
brièvement
Claude
Monet).
Les
Lelièvre
de
la
Grange
reconstruisent
«
à
l’italienne
»
le
château
seigneurial.
Les
Flourens,
hommes
de
science
et
de
politique,
se
sont
installés
à
Chalandray,
etc. C’est le Montgeron que décrit l’historien local Gatinot.
LE
TEMPS
DES
LOTISSEMENTS
La
proximité
de
Paris
(surtout
avec
le
chemin
de
fer
depuis
1849),
l’agrément
du
site
expliquent
l’urbanisation.
Le
mouvement,
lancé
vers
1860
(en
Blaignerie),
s’accélère
au
tournant
du
siècle.
Le
premier
grand
domaine
loti
est
celui
de
Château-Frayé
(la
Glacière).
Concy
et
la
Garenne
se
peuplent
aussi.
Cela
fait
quelque
4.000
habitants
vers
1914.
Entre
les
deux
guerres,
le
mouvement
va
bon
train.
Aussi
bien
sur
le
plateau
(lotissement
Dumay-Delille)
que
sur
le
coteau
de
l’Yerres
(Parc
du
Château
de
Chalandray).
L’arrivée
d’employés,
d’ouvriers,
de cadres hausse la population à 10.000 habitants en 1939.
UNE
VILLE
DE
LA
GRANDE
COURONNE
Après
la
Seconde
Guerre,
la
croissance
reprend
et
la
quasi-totalité
du
territoire
communal
est
occupée.
Le
pavillon
avec
jardinet
s’est
inséré
aisément
dans
le
parcellaire
laniéré
de
la
vigne.
Les
grands
lotissements
ont
préféré
les
plus
amples
parcelles
des
grandes
fermes
et
des
parcs.
Les
grands
collectifs
en
location
des
années
1955-75
ont
investi
les
derniers
grands
espaces
disponibles
(Gaston
Mangin,
Prairie
de
l’Oly,
la
Forêt).
Enfin,
les
«
résidences
»,
en
copropriété
(Vénerie,
Parc
des
Cascades)
et
les
«
hameaux
»
aux
maisons
individuelles
normalisées (Résidence de l’Hermitage) sont des types récents d’habitats.
Montgeron
est
donc
d’abord
résidentielle.
Cependant
le
rôle
de
passage
n’est
pas
négligeable
(
TGV
Sud-est,
RN6).
Le
rôle
commercial
s’est
consolidé
et
l’aire
de
chalandise
de
Montgeron
déborde
sur
les
communes
voisines.
Le
rôle
éducatif
s’est
accru
avec
l’implantation
d’un
des
plus
anciens
lycées
de
banlieue
(1946).
Les
équipements
sportifs,
les
manifestations
culturelles
assurent
à
Montgeron,
qui
voit
depuis
1976,
sa
population culminer à 22.000 habitants, un rayonnement certain.
Michel CHANCELIER
Société d’Histoire Locale